Texte 2003031001
Article 1er.Dans la limite des crédits budgétaires, et conformément au présent arrêté, les Membres du Collège réuni compétents pour la politique de Santé peuvent accorder des subventions à des associations sans but lucratif, des communes ou des centres publics d'aide sociale organisant des services de soins à domicile qui remplissent les conditions suivantes :
1°offrir des soins à domicile professionnels, c'est-à-dire, des services assurés par des infirmiers dans le but de maintenir l'utilisateur dans son milieu familial;
2°offrir ces soins à domicile, en complément et/ou en remplacement et/ou comme soutien aux soins que l'utilisateur s'administre lui-même, et aux soins des personnes de proximité;
3°tenir compte de la situation globale dans laquelle les soins doivent être apportés, avec une attention particulière pour les utilisateurs qui courent un risque plus élevé à une situation précaire;
4°être responsable avec l'utilisateur et/ou les personnes de proximité et/ou des bénévoles et/ou le médecin généraliste et/ou d'autres assistants professionnels pour l'adaptation des soins. Le cas échéant, participer dans ce cadre à la concertation structurée avec tous les acteurs concernés.
Art. 2.§ 1er. Les services de soins à domicile visés à l'article précédent doivent être agréés par les Membres du Collège réuni compétents pour la Politique de Santé.
§ 2. Pour être agréés, ces services doivent remplir les conditions suivantes :
1°être accessibles au public par un numéro d'appel;
2°fournir le service sans aucune forme de discrimination, dans le respect de la vie privée, des convictions idéologiques, religieuses et philosophiques du bénéficiaire et des personnes de proximité;
3°assurer l'accueil et le traitement dans les deux langues nationales;
4°tenir un registre des soins infirmiers et des prescriptions du personnel infirmier qui assure les soins à domicile, suivant les instruments de mesure de l'INAMI;
5°tenir un registre du personnel indépendant ou du personnel avec lequel un contrat de travail a été conclu;
6°tenir un registre des activités de la concertation pour l'adaptation des soins;
7°collaborer avec une équipe de soins palliatifs.
Art. 3.Les services de soins à domicile visés à l'article 2 peuvent prétendre à une subvention forfaitaire annuelle de 0,05 euro par visite qui implique une prestation de la nomenclature INAMI et 0,07 euro par visite dans le cadre d'un forfait de la nomenclature INAMI.
Art. 4.Indépendamment des subventions prévues à l'article 3, les services de soins à domicile visés à l'article 2 qui ont uniquement recours à des salariés, peuvent prétendre à une intervention dans leurs frais de déplacements.
Cette intervention est fixée à 421,42 euros par infirmier ETP par année.
Art. 5.En cas d'insuffisance des crédits budgétaires, les subventions prévues aux articles 3 et 4 sont réduites proportionnellement aux crédits accordés.
Art. 6.Les pièces justificatives pour l'obtention de la subvention doivent être introduites avant le 30 juin 2003.
Art. 7.La subvention est liquidée annuellement sur la base d'un décompte final.
Art. 8.Les services intéressés doivent se soumettre au contrôle organisé par les Membres du Collège compétents pour la Politique de Santé.
Ils sont tenus de communiquer aux agents chargés de ce contrôle tous les documents et renseignements nécessaires à la surveillance de l'application du présent arrêté.
Tout obstacle à l'exercice de cette surveillance peut entraîner la suppression de tout ou partie de la subvention sur décision des Membres du Collège réuni compétents pour la Politique de Santé.
Art. 9.Le présent arrêté produit ses effets le 1er janvier 2002 et cessera d'être en vigueur le 31 décembre 2002.
Art. 10.Les Membres du Collège réuni compétents pour la Politique de Santé sont chargés de l'exécution du présent arrêté.
Bruxelles, le 5 décembre 2002.
Le Membre du Collège réuni, compétent pour la Politique de Santé,
J. CHABERT.